Deux tables rondes organisées autour des risques liés aux marchés et à la production ont permis de dégager « des fenêtres de tir ». Des cas concrets, témoignages d’agriculteurs, ont montré notamment que la diversification de l’activité, le développement de différents ateliers, le regroupement en coopérative libèrent l’exploitation des fluctuations du marché. Certains outils pourraient être réactivés comme les caisses de péréquation. En revanche, la prudence doit rester de mise s’agissant des instruments financiers à terme. Le développement d’une assurance de marché permettrait aussi de prendre en compte le risque économique. La mesure a un coût. La France a un grand pas à franchir. Est-elle prête à utiliser les ouvertures de la PAC,  à aller plus loin dans le développement de l’assurance ? Aujourd’hui, 75 % du territoire n’est pas protégé contre les aléas climatiques. Cette diffusion limitée s’expliquerait par le niveau des primes, qui serait considéré comme élevé par les agriculteurs.

Au-delà de ces outils, le chef d’exploitation doit être un acteur qui tire profit de ses contraintes pour se créer des opportunités : recherche de compétitivité, de valeur ajoutée, se différencier…Le facteur humain demeure primordial, ce fut l’objet de la 3^ème table ronde. Mais comment se mettre en capacité de s’adapter ? Faire face aux risques mais aussi aux incertitudes qui pèsent sur l’exploitation nécessite des modes opératoires différents, des approches différentes qui relèveront demain davantage du coaching. « Corriger les risques, les incertitudes c’est savoir anticiper », concluait Jean-Luc Theuret, Président de la FCGAA.

Les détails et les données chiffrées des différentes interventions feront l’objet d’un numéro spécial de IA, à paraître prochainement.